La 35e édition des SISM aura lieu du 7 au 20 octobre 2024, autour de la thématique suivante : « En mouvement pour notre santé mentale ».

Selon l’OMS, « l’activité physique est bonne pour le cœur, le corps et l’esprit (…). Elle peut améliorer la réflexion, l’apprentissage et le bien-être général ». De plus, elle « permet de maintenir ou d’améliorer la santé mentale et de réduire le risque de troubles mentaux en agissant sur des facteurs psychologiques tels que le renforcement de l’estime de soi, le sentiment d’auto-efficacité et de contrôle de soi. L’activité physique favoriserait également l’interruption des pensées négatives associées au stress, à la dépression et à l’anxiété ». Toute activité qui met en mouvement compte : les déplacements (à pied, en roller et à vélo), au travail, sous forme de sport ou de loisir, ou en faisant des tâches ménagères et quotidiennes. De plus, « toute activité physique vaut mieux qu’aucune activité physique (…) et tout le monde a un intérêt à être plus actif ». Se mettre en mouvement dans sa vie quotidienne participe pleinement au parcours de rétablissement des personnes concernées par un trouble psychique. Cette mise en mouvement peut aussi être favorisée par tous les acteurs et les proches qui accompagnent les personnes concernées par un trouble psychique. Plus globalement, il est nécessaire de renforcer les stratégies d’accompagnement des publics les plus éloignés de la pratique.

La mise en mouvement : une responsabilité sociétale

Environ 66% des jeunes entre 11 et 17 ans passent chaque jour plus de deux heures sur les écrans et moins d’une heure à faire du sport : entre 10 et 12 ans, ils réalisent des performances équivalentes à celles d’une personne de 65 ans qui ne fait pas de sport. La génération des milléniaux (nés entre 1981 et 1996), est en moins bonne santé physique et mentale que la génération précédente. La France se situerait à la 119e place, sur 146 pays étudiés, avec 82% des garçons et 92% des filles qui ne respectent pas les recommandations de santé de pratique sportive quotidienne. Plusieurs raisons à cela : des villes moins accessibles à la marche, l’insécurité ressentie dans certaines rues, l’accès imparfait à l’offre et aux installations sportives, la difficulté de trouver des aires de jeux, le manque  d’aménagements piétons et de pistes cyclables ainsi que la révolution numérique (favorisée par les procédures de dématérialisation des démarches administratives) et la surexposition aux écrans (majorée par les décisions, pendant la crise sanitaire, de passer les cours en distanciel), réduisent l’activité physique et accroissent la sédentarité.

En novembre 2023, Le Défenseur des droits soulignait que l’accès au sport est un droit pour tous les enfants, et qu’il est nécessaire que les autorités locales s’engagent pour promouvoir son accessibilité. Celles-ci peuvent agir à plusieurs niveaux et de façon coordonnée : en développant les transports durables et ainsi, des circuits de marche et de vélo agréables et sécuritaires, en facilitant l’accès à l’activité physique adaptée, en améliorant l’offre des installations sportives, en créant des espaces verts qui facilitent les contacts sociaux et la participation de tous à la vie du quartier. Les autorités locales ont, en effet, « des compétences variées en lien avec la santé (urbanisme, environnement, transports actifs…), fédèrent et créent du lien entre les différents acteurs du territoire et favorisent une approche intersectorielle (santé, sécurité publique, loisirs, insertion sociale…) ». Elles jouent donc un rôle central dans la promotion de la santé physique. Plus globalement, une approche intersectorielle portée à un niveau interministériel, en associant différents acteurs (du monde sportif, des entreprises et des collectivités territoriales) serait nécessaire.

Au travers du sport : des valeurs humanistes et citoyennes

Des programmes sportifs portés par l’Unesco, l’UNICEF, Play International, Colosse aux pieds d’argile, ou lors de la semaine Olympique et paralympique, soutiennent le développement psychosocial et, plus largement l’intégration de valeurs citoyennes et sportives (égalité femme homme, lutte contre tous les types de violences, l’inclusion, ou encore le développement durable).  Comme l’ont révélé plusieurs scandales récents, le milieu sportif peut être lui aussi le lieu d’abus sexuels sur des enfants ou des jeunes. C’est pourquoi le Ministère des sports et des Jeux olympiques et paralympiques a souhaité agir. Favoriser l’inclusion et l’acceptation de la différence dans tous les lieux et clubs sportifs est nécessaire. En effet, en dehors du cadre compétitif, la pratique sportive ne devrait plus être basée sur la performance, mais bien sur le plaisir et le lien social.

Se mettre en mouvement pour notre santé mentale

La santé communautaire est un levier pour « permettre aux participants d’identifier les obstacles à l’activité physique et les solutions pour y remédier ». Encourager la pratique de l’activité physique dans un contexte social, avec des collègues, des amis ou des membres de la famille ou encore avec un club ou une équipe sportive peut aider à renforcer le sentiment d’appartenance à un groupe qui crée une motivation pour persévérer, et à réduire le sentiment d’insécurité. En effet, le soutien social et l’intégration sociale « pourraient favoriser positivement la santé mentale et (…) aussi expliquer la réduction du risque de développer des troubles mentaux ». Ce type d’intervention (communautaire et basée sur le lien social) est « complémentaire des actions politiques concernant les environnements et l’accessibilité de l’activité physique ». Par ailleurs, il a été démontré que seule l’activité physique liée à des « motivations dites intrinsèques, c’est-à-dire par intérêt et pour le plaisir que l’individu y trouve (s’amuser, désir de relever un défi, se détendre) était associée à des indicateurs positifs de santé mentale ». À l’opposé, des motivations « de perte de poids ou gain de masse musculaire (image corporelle) seraient associées à un risque accru de troubles anxieux et dépressifs ainsi qu’à une faible estime de soi ».

D’autres éléments clés sont la « motivation, la confiance, la compétence physique, le savoir et la compréhension qu’une personne possède et qui lui permettent de valoriser et de prendre en charge son engagement envers l’activité physique pour toute sa vie ». Les stratégies de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles psychiques, doivent intégrer la notion de plaisir et le contexte de loisir des activités, ainsi que l’exercice physique, tout comme les mouvements liés aux activités du quotidien, en prenant en compte les contextes sociaux et culturels dans lesquels elles s’inscrivent. Il existe des « facteurs individuels, sociaux, environnementaux et politiques associés à la pratique de l’activité physique ». Ainsi, chaque acteur a un rôle à jouer dans son domaine pour favoriser la mise en mouvement de l’autre.

Les sources d’informations pour l’usage des écrans

Ressources nationales

Site internet Mon enfant et les écrans

Site internet Je protège mon enfant, la plateforme d’information et d’accompagnement à la parentalité numérique

Vidéo sur le site internet 1000premiersjours.fr

Ressources locales

En cas de question ou de besoin d’accompagnement, les professionnels de santé (pédiatre, médecin traitant, sage-femme, etc.) sont là. >> J’accède à l’annuaire santé

Les services de la Protection maternelle et infantile (PMI) du département de l’Aveyron

Les médiathèques du département proposent de nombreuses références de livres mais aussi des animations tout au long de l’année. N’hésitez pas à pousser leurs portes ! Les Médiathèques du réseau intercommunal de lecture publique de l’Ouest Aveyron  proposent par exemple un dispositif « Des livres et des bébés » ainsi que de l’éducation aux médias pour les plus grands.